On me pose souvent cette question : l’équilibre entre vie pro et vie perso est-il atteignable ? Quand on est ou que l’on devient parent, la recherche de cet équilibre est une quête quasi quotidienne ! A cette question, je dois avouer que je n’ai pas LA réponse, mais j’ai 2 convictions.
La première, c’est qu’il y a autant de parents que d’équilibres. Ce qui est bon pour soi est très personnel, lié à sa propre histoire, à son parcours de vie, à sa personnalité.
La deuxième, c’est que cet équilibre est sans cesse remis en question, il n’est jamais acquis pour de bon. Selon l’âge des enfants, le contexte familial ou professionnel, ce qui est bon pour nous à l’instant T ne le sera peut-être plus quelques mois ou quelques années plus tard.
Mais alors, comment fait-on ? Comme comprendre et prendre en compte ses propres besoins et ses aspirations ? Comment trouver la meilleure configuration possible ? Ajuster constamment, bien se connaître, et accepter ses limites sont de très bonnes pistes !
Conseil n°1 : Accepter le changement
Beaucoup de jeunes parents se font la promesse de continuer à vivre exactement comme avant après l’arrivée de leur(s) enfant(s). Et là, c’est souvent la grande désillusion : oui, la vie est différente avec des enfants, c’est important d’en avoir conscience. Et je ne parle pas que des « inconvénients » d’être parent, car cela apporte aussi de grandes joies et beaucoup de richesses. Mais il faut le dire, ce n’est pas tous les jours facile, il y aura moins de moments à deux, moins de liberté dans notre quotidien, moins d’improvisation, plus de responsabilités. Je crois qu’il est important d’en avoir conscience, et de l’accepter, au risque d’être éternellement insatisfaits, frustrés, et de ne jamais se sentir à sa place. A partir de là, difficile de trouver son équilibre, de voir le positif, et d’aller de l’avant. 😊 Pourquoi ne pas en profiter, justement, pour réinventer sa vie professionnelle, concevoir une nouvelle façon travailler et s’ouvrir à d’autres opportunités ?
Conseil n°2 : Partir de soi
Nous n’avons pas tous les mêmes aspirations, les mêmes besoins, les mêmes limites. C’est pourquoi il est important d’apprendre à se connaître pour faire les bons choix en fonction de soi, et non en fonction de qu’on pense que les autres attendent de nous.
Prendre le temps de se poser pour faire le point et être en phase avec le parent qu’on a envie d’être. Pas toujours évident, surtout quand on est un jeune parent et qu’on a peu de recul. Parfois il peut être utile de se faire aider par un professionnel pour mettre à jour ses priorités, souvent enfouies ou empêchées par nos modèles familiaux, ou par les injonctions de la société.
Partir de soi, s’appuyer sur ses expériences pour en extraire ce qui nous anime, saisir les situations dans lesquelles on est le/la meilleur(e), prendre conscience de ses priorités. Ne pas choisir par défaut ce qui existe, mais partir de ce qu’on cherche et de ce dont on a besoin, pour soi et pour sa famille. Être créatif.
Voici notamment 4 questions importantes à se poser pour ne pas se perdre de vue :
>Qu’est-ce que je souhaite conserver, qu’est-ce-qui me plait dans ma vie actuelle ?
>Qu’est-ce que je souhaite changer, de quoi je veux me débarrasser dans ma vie actuelle ?
>Qu’est-ce que je souhaite acquérir dans ma vie, ce que je veux améliorer ?
>Ai-je déjà commencé ? Si oui, par quoi ?
Conseil n°3 : Oser
Oser valoriser sa parentalité. De nombreuses études ont démontré que l’expérience de la parentalité nous enrichit de nouvelles compétences : organisation, gestion des priorités, résolution de problèmes, libération de la créativité. Elever des enfants, c’est aussi l’apprentissage de l’empathie, de l’attention à l’autre, de la bienveillance. Être fier de ses compétences en tant que parent, ça participe à faire gonfler son capital confiance en soi.
Oser demander. Par exemple, besoin d’horaires flexibles au travail ? Pourquoi ne pas en parler avec votre manager ? De plus en plus d’entreprises proposent désormais des conditions de travail plus flexibles et plus souples. Renseignez-vous ! Demander des conseils, s’inspirer, demander de l’aide, ce n’est pas honteux, au contraire.
Oser essayer. Prendre des contacts avec des gens dont le parcours vous inspire, participer à une conférence, se renseigner sur un métier, se former. Je sais, facile à dire 😉. Mais c’est un vrai cadeau à s’offrir : faire confiance à son intuition, accepter d’avancer « à l’aveugle », de tester, de (se) questionner sans forcément savoir où cela va nous mener.
Conseil N°4 : Relâcher la pression
Vous ne vous sentez peut-être pas confortable dans votre situation professionnelle actuelle ? Ce n’est pas une fatalité. Fini le temps de l’emploi à vie. Aujourd’hui, on exerce plusieurs métiers au cours de sa carrière. C’est souvent un changement ou un événement important dans notre vie qui déclenche un changement professionnel : la naissance d’un enfant, un burn-out, un déménagement, ou tout simplement l’ennui quand on a fait le tour de son job.
Ce qui compte, c’est de trouver le métier qui correspond à ses besoins et à ses attentes à l’instant T. Et si ces besoins et ces attentes ne sont plus les mêmes dans quelques années, c’est ok et c’est même normal. Le tout est d’en être conscient, et de savoir s’adapter. D’où l’importance d’apprendre à se connaître, de prendre conscience de ce qu’il y a de pérenne et de solide en nous. Car si on a plusieurs voies, on a tous un fil conducteur, qui relie entre elles nos expériences professionnelles et personnelles. Il ne saute pas toujours aux yeux, mais quand on travaille sur le parcours d’une personne, on se rend compte qu’il est bien là. Ce fil que nous tissons au gré de nos projets, c’est lui qui nous aidera à nous réorienter le plus justement possible à chaque fois que nécessaire. Alors pas de pression, trouver son équilibre ne signifie pas choisir une situation pour le reste de sa vie, mais plutôt trouver le meilleur projet professionnel qui correspond à sa vie d’aujourd’hui. Et tant mieux si ça change !
Conseil N°5 : soyez partie prenante au sein de votre entreprise pour essayer de faire évoluer les mentalités
Vous êtes parent, et donc le/la mieux placé(e) pour savoir ce qui manque dans votre entreprise pour faciliter votre parentalité au quotidien.
Echangez avec vos supérieurs, avec collègues, vous pouvez par exemple être à l’initiative d’un groupe d’échange sur ce sujet C’est ensemble que vous ferez que la parentalité n’est plus un sujet sensible, voire tabou sur votre lieu de travail. Vous pouvez proposer des idées, suggérer des outils ou des services à votre employeur, lui expliquer en quoi ce serait aussi bénéfique pour l’entreprise.
Petit à petit, c’est sûr, vous parviendrez à trouver la meilleure manière de concilier votre travail et votre vie de famille, en tous cas celle qui vous convient à vous. 😉