Le Burn-Out Parental : L’éviter 🛑 L’identifier 🧐 S’en sortir 💪

Ou le syndrome du Wonder-Parent 🦸‍♀️🦸‍♂️

Dès l’arrivée d’un enfant, les parents, et en particulier les mères, doivent faire face à une double injonction imposée par notre société : être le meilleur parent possible ET un professionnel performant. Or, les exigences du travail salarié contemporain sont aujourd’hui plus lourdes, comme le décrivent les grandes enquêtes de sociologie du travail (travail intensifié, rythmes intenables, objectifs difficilement atteignables, souffrances physiques et psychiques fréquentes etc.).
Cela associé à un travail parental qui est devenu de plus en plus exigeant dans le même temps. Être parent aujourd’hui, et encore plus être mère, c’est un travail qui demande de plus en plus de compétences, de performance, ça prend du temps, avec un coût physique, économique et moral qui pèse très fortement sur les femmes. Les injonctions sont démultipliées: manger bio et cuisiner soi-même, allaiter son enfant, avoir une maison propre et rangée, aller le chercher à la sortie de l’école, lui faire faire plusieurs activités …Tout cela demande beaucoup de temps et d’énergie. 😓
Cela devient donc de plus en plus difficile pour une mère de tenir son engagement professionnel et son engagement envers ses enfants.
👉 Et voici l’autoroute toute tracée vers le burn-out parental, qui n’est autre qu’un trouble anxieux lié à un problème de performance… Alors comment l’éviter, comment l’identifier, et comment s’en sortir ?

Réponses avec Valentine Brugère, coach parentale, praticienne en intégration des réflexes archaïques, et intervenante en entreprises auprès des salariés parents:

Etre parent permet de vivre des moments de bonheur intense, de découvrir des émotions que l’on n’avait parfois jamais encore éprouvées. Mais être parent est également synonyme de stress et de préoccupations : mon enfant est-il en bonne santé, suis-je suffisamment compétent.e pour être son parent, va-t-il m’aimer, doit-on déménager dans un logement plus grand, dois-je changer de travail, etc.

Le burn-out parental, c’est quoi ?

Quand les ressources du parent (personnelles, familiales, situationnelles, socio-démographiques ou liées à la relation à son enfant) sont suffisantes pour compenser ces moments de stress, la parentalité est équilibrée. Mais il arrive que les facteurs de stress prennent le dessus sur les ressources du parent, et c’est alors que s’opère un déséquilibre.

Perdre son emploi, se séparer, déménager, mais aussi avoir des standards parentaux trop exigeants, vouloir être parfait dans toutes ses fonctions parentales, ou encore ne pas réussir à déléguer ou à lâcher prise. Tous ces éléments (et bien d’autres encore) sont des stresseurs qui peuvent favoriser la mise en place d’un stress chronique chez le parent.

D’après Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam, autrices du livre Le burn-out parental, l’éviter et s’en sortir, « le burn-out parental est un syndrome qui touche les parents exposés à un stress parental chronique en l’absence de ressources suffisantes pour compenser. »

On dénombre alors 4 symptômes principaux :

• L’épuisement : le parent n’a plus l’énergie de s’occuper de son enfant, parfois au point de ne pas réussir à sortir de son lit.
• La perte de plaisir : s’occuper de ses enfants devient une corvée.
• La distanciation : le parent n’éprouve plus aucun épanouissement à s’occuper de ses enfants et fait le strict minimum (les nourrir, les emmener à l’école…). Il n’y a plus de moment de complicité.
• Le contraste : il n’est plus le parent qu’il était auparavant.

Ces symptômes sont similaires à ceux du burn-out professionnel (l’épuisement intense, la perte d’efficacité et la distanciation ou dépersonnalisation dans le cadre professionnel). Néanmoins, on peut prendre des distances avec son travail en étant en arrêt maladie par exemple.  Il est plus difficile de prendre des distances avec ses enfants…

Les conséquences du burn-out parental concerne avant tout le parent lui-même : une plus grande irritabilité, une augmentation des problèmes de santé physiques préexistants (migraines, eczéma, etc.), des troubles du sommeil ou même parfois le développement d’idées suicidaires. Ces répercussions peuvent également avoir des conséquences sur le couple parental (par exemple, une détérioration de la relation), ou sur l’enfant (négligence physique ou éducative liée à la distanciation, manque de plaisir éprouvé en sa présence, voire des violences).

Alors comment éviter d’en arriver là ?

Tout d’abord, il faut savoir que le burn-out parental peut toucher tous les parents, de tous horizons et à n’importe quel moment du développement de son enfant.

Le burn-out parental est souvent précédé d’une phase dite de « burn-in », au cours de laquelle le parent se surinvestit en super parent avant de s’effondrer.

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Plusieurs facteurs conscients ou inconscients poussent le parent à essayer d’être un parent parfait. Pourtant, il est important de se rappeler que LE PARENT PARFAIT N’EXISTE PAS !

Nous avons tous une image du parent idéal que l’on voudrait être d’après ce que l’on a connu, mais aussi ce que l’on n’a pas connu ou qui nous a manqué et que l’on souhaite offrir à notre enfant. En tant que parent, nous sommes aussi influencés par une certaine pression sociale, consciente ou inconsciente : on trouve des conseils de tous genres dans les livres ou magazines, les publicités, les discussions entre amis, les injonctions familiales, mais également les publications sur les réseaux sociaux qui renvoient souvent une image parfaite de la famille idéale. Heureusement, de plus en plus d’influenceurs montrent d’autres facettes de leur vie qui viennent atténuer cette perfection.

Pour être un parent parfait qui applique tous ces conseils, certains parents vont également penser être les seuls à pouvoir répondre aux besoins de leurs enfants et se surinvestir dans leur rôle de parent, au point de mettre leurs propres besoins de côté. Mais à un moment donné, n’ayant pas les ressources pour compenser ce surinvestissement, le parent va rentrer dans une phase de frustration importante.

Les premiers symptômes de fatigue apparaissent alors :  énervement, perte de patience, susceptibilité.

C’est à ce moment-là qu’il est important d’intervenir pour faire baisser la pression et éviter le burn-out. Arrêter de culpabiliser et retrouver du plaisir.

Certaines personnes auront besoin d’une modification de leur environnement : redéfinition de la répartition des tâches parentales, aide à domicile, aux devoirs, pour les trajets de sortie d’école ou aux activités périscolaires etc.

D’autres auront besoin d’un soutien plus affectif avec une valorisation de ses compétences parentales par le conjoint et les enfants.

Enfin, pour certains un accompagnement psychologique pourra également être mis en place.

Si aucun changement n’intervient après cette phase de frustration, le parent risque fortement de basculer vers un burn-out parental.

Comment en sortir ?

L’une des premières étapes pour s’en sortir est de se faire accompagner pour recharger ses batteries et mettre en place des changements ciblés pour retrouver une sérénité familiale.

De nombreux professionnels tels que des thérapeutes, des psychologues, des coachs parentaux sont formés au burn-out parental et sauront aider le parent en détresse.

Il est également important que le parent identifie ses stresseurs et les ressources associées. Il pourra alors retirer des stresseurs inutiles, en alléger certains et mieux utiliser ses propres ressources. Cela lui permettra de lâcher-prise dans certaines situations.

L’étape d’après est de rééquilibrer la gestion du quotidien et les répartitions des tâches au sein de la famille. Et surtout ne pas hésiter à solliciter son entourage.

Ces différentes étapes permettront au parent de soigner sa relation avec son enfant pour redevenir un parent aimant, chaleureux et soutenant, avec ses forces et ses faiblesses.

Alors, à vous, chères mamans atteintes de perfectionnisme aigu, rappelez-vous que des parents imparfaits font des enfants heureux ! 😉

Pour aller plus loin :

• Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam, « Le burn-out parental, l’éviter et s’en sortir », éd. Odile Jacob, 2017
• Cevany, « Maman Maman Maman », éd. Leduc, 2022
• Violaine Guéritault, « La fatigue émotionnelle d’une mère », éd. Odile Jacob, 2004

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Valentine Brugère est Coach parentale et Praticienne en intégration des réflexes archaïques en Ile de France (92 et 75).

A travers le coaching parental, elle accompagne les familles à rééquilibrer leur vie familiale.

Dans un cadre bienveillant, grâce à une écoute empathique, Valentine aide les parents à comprendre ce qui se cache derrière le comportement de leur enfant, ainsi que le stress que cela peut susciter chez eux en tant que parent. Grâce à des informations ainsi que des outils adaptés à chaque situation, elle guide les parents pour qu’ils retrouvent confiance dans leurs compétences parentales.

Valentine utilise également l’intégration de réflexes comme un outil pour permettre à certains enfants d’adoucir des comportements pouvant être décris comme problématiques.

Valentine propose des rendez-vous individuels en cabinet ou en visio, mais aussi des conférences et des ateliers à destination des parents et des professionnels de l’enfance. Elle intervient également dans les entreprises pour les salariés parents.

Valentine Brugère – Parental Consulting
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